Le rock au Paléo, entre la généreuse émotion de Patti Smith et les hymnes abrasifs de Royal Blood.

La soirée d'ouverture de la 47e édition de l'open air était la seule à pouvoir satisfaire les amateurs de rock.

On y a retrouvé l'immense Patti Smith, venue en mode quartet, et c'était magnifique.

Une basse n'a que quatre cordes, mais quand c'est Mike Kerr qui en joue, on dirait qu'elle en a autant – voire plus – qu'une guitare.

Moitié du duo Royal Blood, le bassiste et chanteur a non seulement le charisme d'une rockstar, mais aussi la maîtrise d'un musicien s'appropriant son instrument de manière personnelle.

Quant à Ben Thatcher, il martèle ses fûts comme Animal, le batteur fou du Muppet Show.

En quatre albums publiés entre 2014 et 2023, les Anglais ont prouvé, à l'instar de The Kills, The White Stripes ou The Black Keys, que le rock se joue aussi à deux.

Mardi soir, sur la Grande Scène du Paléo Festival, Royal Blood se produisait entre chien et loup lors de la première soirée de la 47e édition.

Exercice doublement difficile d'affronter un public qui, majoritairement, n'avait jamais entendu parler du duo, et avec une musique qui est en outre plutôt taillée pour la moiteur des petites salles.

D'autant plus que, lorsque le temps des derniers morceaux fut venu, la plaine de l'Asse était devant sa scène principale passablement clairsemée, l'irruption imminente de Sean Paul un peu plus haut, à Véga, faisant office d'aspirateur à festivaliers et festivalières.

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