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Schweizerische Eidgenossenschaft - Webinhalte über Laurent Berger
Lors des élections législatives, la gauche discute de l'union, et Glucksmann propose Laurent Berger comme futur Premier ministre.
Le lundi 10 juin, il a posé ses conditions à une éventuelle alliance avec le reste de la gauche pour la création d'un 'front populaire', suite à la dissolution de l'Assemblée nationale décidée après le triomphe du RN aux européennes.
Sur France 2, l'eurodéputé a exclu de devenir lui-même chef du gouvernement.
'Ce ne sera clairement pas Jean-Luc Mélenchon non plus', a-t-il ajouté, proposant l'ex-secrétaire général de la CFDT Laurent Berger à ce poste en cas de victoire de la gauche les 30 juin et 7 juillet.
Saluant une figure de la société civile capable d'apaiser, il l'a décrit comme 'l'antithèse du président actuel' qui 'réconciliera les Français'.
Jusqu'à présent, il a décliné toutes les propositions politiques.
En tant que tête de liste qui a été nettement en tête à gauche, Raphaël Glucksmann a aussi appelé à 'un cap clair', alors que La France insoumise entend repartir sur la base de cette alliance des principaux partis de gauche qui avait permis en juin 2022 de faire entrer 151 députés à l'Assemblée nationale.
Mais l'attelage a éclaté après plusieurs différends.
L'union à gauche doit tenir compte de 'l'inversion des rapports de force' issus du scrutin européen, a insisté l'essayiste, qui a égrainé plusieurs 'conditions' pour un accord, tel qu'un soutien indéfectible à la construction européenne, à la résistance ukrainienne et un rejet de la 'brutalisation' de la vie politique, sujets réputés crispants pour LFI, avec qui il ne cache pas ses profondes divergences.
Séparés pour le scrutin européen, le PS, les Écologistes, le PCF et LFI se sont réunis en fin d'après-midi au siège des verts pour tenter de trouver un accord malgré une campagne particulièrement violente, et alors que la personnalité et les propos de Jean-Luc Mélenchon, accusé notamment d'ambiguïté sur la question de l'antisémitisme, clivent énormément à gauche.
Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a prévenu lundi matin qu'il ne s'alignerait pas sur Jean-Luc Mélenchon comme en 2022.
Le chef des socialistes a appelé en revanche à 'la constitution d'un front populaire contre l'extrême droite', reprenant une proposition de l'Insoumis François Ruffin.
En ayant recueilli 9,89 % des suffrages dimanche, bien loin des 21,95 % de Jean-Luc Mélenchon de la présidentielle d'il y a deux ans, les Insoumis n'entendent pas pour autant se ranger derrière une autre ligne que la leur et le programme de la Nupes.
Chez les Écologistes, en déroute pour avoir obtenu 5,5 % des voix dimanche aux européennes, la patronne Marine Tondelier a estimé qu'il y avait 'besoin de rallumer une flamme de l'espoir pour les électeurs de gauche'.
Le numéro un des communistes, Fabien Roussel, a indiqué en début de soirée que les négociations avançaient mais que Raphaël Glucksmann 'parlait en son nom propre' concernant Laurent Berger.
Avant l'intervention de Raphaël Glucksmann, le coordinateur des insoumis, Manuel Bompard, avait affirmé que 'notre responsabilité, c'est de trouver le chemin de l'union', appelant ses partenaires à 'tenir compte de la force qui s'est matérialisée' aux européennes, notamment dans les villes et les quartiers populaires.
Olivier Faure entend pour sa part associer à ce 'front' la société civile et les syndicats, pour 'faire quelque chose d'inédit' et 'pas une réédition' de la Nupes.
Une poignée d'étudiants de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) ont manifesté devant le siège avec des pancartes : 'on ne sauve pas la République avec des antisémites'.
Plus tôt, le président du Crif Yonathan Arfi avait jugé sur X qu'envisager une alliance avec LFI était 'une honte absolue'.
Le député François Ruffin, qui entretient des divergences avec la direction LFI, est à l'initiative d'un 'front populaire'.
Plusieurs élus de l'ancienne Nupes ont déjà signé.