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Schweizerische Eidgenossenschaft - Webinhalte über Vladimir Poutine
le mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) qui plane sur la tête du président russe.
Dans l’obligation théorique d’obéir aux avis d’interpellation de la CPI, dont elle est un État signataire du traité qui lui a donné vie, la Mongolie n’en fera pourtant rien.
Trop d’intérêts en jeu, et sans doute trop de pressions.
Les Ukrainiens, victimes en ce moment même d’une violente campagne de bombardements russes, autant que les milliers d’enfants déportés en Russie (ce qui valut l’émission du mandat d’arrêt de la CPI en mars 2023) sont priés d’attendre.
Cette manière de piétiner le droit international ne fera cependant pas plus de bruit que ça.
Et surtout pas aux États-Unis, qui ont refusé tout comme la Russie de rejoindre la CPI.
Il y a peu, des parlementaires américains ont même cherché à imposer des sanctions contre la Cour de La Haye au motif que celle-ci s’en prenait de trop près à leur allié israélien.
Benyamin Netanyahou, qui est à deux doigts de recevoir lui aussi un mandat d’arrêt à son encontre, était accueilli en héros par le Congrès américain, presque avec le même faste et sans doute avec bien plus d’enthousiasme que Poutine à Oulan-Bator.
Les proches des milliers de Palestiniens tués à Gaza attendront, eux aussi.
Les faiblesses criantes de la justice internationale face aux insolences de la politique ? L’étalage en pleine lumière de tonnes de cynisme et d’hypocrisie ? Sans doute.
Vladimir Poutine peut ainsi se targuer de lancer à bon compte un message à ses « partenaires » aussi bien qu’aux Occidentaux.
La diplomatie internationale ne lui est pas encore totalement interdite, et les amis de la Russie n’ont rien à craindre à contrarier l’Occident.
Bien mieux : cette visite en Mongolie aux allures de pied de nez répond aussi à la volonté du chef du Kremlin de contester, voire de saccager, tout ce qui ressemble à des normes internationales plus ou moins établies.
Les lents, et souvent poussifs, progrès de la justice internationale ne se limitent pas pourtant aux éventuelles arrestations spectaculaires de chefs d’État ou de responsables politiques.
Pour ce déplacement, Vladimir Poutine en a été réduit à limiter ses allées et venues au pied du trône de la statue de Gengis Khan.
C’est la place qui lui reste, et c’est bien la justice internationale qui l’a poussé dans ces recoins.
Contrairement aux apparences, même brocardée et méprisée, ici ou à Washington, c’est bien la justice internationale qui occupe désormais le centre de la scène.