La start-up américano-israélienne spécialisée dans la gestion de la posture de sécurité cloud, Wiz, a refusé l'offre de rachat de 23 milliards de dollars de Google.

L'entreprise vise une introduction en bourse, sans donner de date précise pour le moment.

Wiz ne sera donc pas acquise par Google.

En effet, la start-up a décidé de mettre fin à ses négociations avec Alphabet, la maison-mère de Google, ce qui aurait été le plus gros rachat jamais réalisé par le groupe.

« Bien que nous soyons flattés par les offres que nous avons reçues, nous avons choisi de continuer à construire Wiz.

Il est difficile de dire non à des offres aussi honorables, mais grâce à notre équipe exceptionnelle, je peux faire ce choix en toute confiance », a expliqué le CEO de Wiz, Assaf Rappaport, sans nommer spécifiquement Google ou Alphabet, dans un mémo interne.

« Notre objectif est d'atteindre un chiffre d'affaires annuel récurrent d'un milliard de dollars, et nous pensons que nous pouvons atteindre cette étape de manière indépendante.

»Bien que les rumeurs d'acquisition circulent depuis plus d'une semaine, ni Google ni Alphabet n'ont fait de commentaires à ce sujet.

« Je pense qu'il s'agit d'une excellente validation du marché pour Wiz, et bien que l'offre soit presque deux fois supérieure à son évaluation, elle est tout à fait intéressante pour les investisseurs », a déclaré Neil Shah, vice-président chargé de la recherche et partenaire de Counterpoint Research.

Des rapports antérieurs indiquaient qu'Alphabet était en discussions avancées pour acquérir Wiz pour environ 23 milliards de dollars, ce qui représente une augmentation significative.

Cette acquisition aurait considérablement renforcé la division cloud computing de Google, un secteur où l'entreprise est actuellement à la traîne par rapport à des concurrents tels qu'Amazon Web Services et Microsoft Azure.

Wiz propose des solutions de cybersécurité en gestion de la posture de sécurité cloud (CSPM) s'appuyant sur l'IA pour détecter les menaces et y remédier sur toutes les applications et services.

Elle collabore avec plusieurs fournisseurs de cloud, dont Microsoft et Amazon, et compte parmi ses clients BMW, DocuSign, Morgan Stanley, Shell.

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L'entreprise compte 900 employés répartis entre les États-Unis, l'Europe, l'Asie et Israël.

La décision de la jeune pousse d'entrer en bourse plutôt que de vendre à Google est considérée comme une décision stratégique visant à conserver son indépendance tout en développant ses activités et son chiffre d'affaires.

Le mémo d'Assaf Rappaport témoigne d'une grande confiance dans le potentiel de Wiz.

« Nous sommes déterminés à poursuivre notre trajectoire de croissance et à offrir une valeur exceptionnelle à nos clients grâce à l'innovation et au dévouement », a déclaré Reuters en citant le CEO de Wiz.

L'échec de cette opération marque un nouveau revers pour Alphabet dans ses récentes tentatives d'expansion.

Tout récemment, Alphabet a renoncé à acquérir la société de logiciels de marketing en ligne HubSpot.

Si l'opération Wiz s'était concrétisée, elle aurait constitué la deuxième acquisition majeure d'Alphabet dans le secteur de la cybersécurité.

« La trajectoire de croissance actuelle de Wiz et son potentiel de croissance sur le marché de la sécurité cloud (6 milliards de dollars par an) et sur le marché global de la cybersécurité (200 milliards de dollars par an) au cours des cinq prochaines années font qu'il est difficile de laisser de l'argent sur la table », a ajouté Neil Shah.

Les récents rachats de Google en cybersécurité comprennent également d'autres entreprises.

Malgré les défis, les dirigeants de Wiz restent optimistes quant à l'avenir.

Assaf Rappaport a souligné que l'entreprise se concentrera à nouveau sur la poursuite d'une introduction en bourse et sur la réalisation d'objectifs de croissance substantiels.

L'entreprise prévoit de tirer parti de ses technologies de cybersécurité robustes et de sa présence significative sur le marché pour stimuler sa croissance.

« Notre voie reste claire, nous continuerons à innover et à être leader dans le domaine de la cybersécurité », poursuit Reuters en citant Assaf Rappaport.

Les demandes de commentaires de Google et de Wiz sont pour l'heure restées sans réponse.

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