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République Française - Contenu Web à propos de Alien : Romulus
Le film commence dans un calme absolu.
On aperçoit des fragments du Nostromo flottant dans l'espace, ainsi que l'intérieur d'un vaisseau qui semble abandonné.
Puis, des alarmes résonnent et c'est parti pour deux heures d'angoisse, de sang, d'acide toxique et d'équipage décimé lors de morts toutes plus atroces les unes que les autres.
Fede Álvarez, qui vient du cinéma d'horreur, et cela se sent immédiatement.
Non seulement la tension monte crescendo, mais en plus, le cinéaste n'hésite pas à utiliser les jumpscares pour créer son petit effet anxiogène.
Si ce ressort visuel et auditif est malheureusement parfois trop utilisé durant le film, il n'empêche que la maîtrise du réalisateur en matière d'angoisse était le coup de pouce qu'il manquait à la saga.
Après le décevant 'Alien: Covenant' et un 'Prometheus' en demi-teinte, ce nouveau opus revient aux sources de la peur et aux premiers films qui ont posé les bases de l'univers.
L'histoire se situe d'ailleurs en 2180, soit pile entre 'Alien' et 'Aliens'.
Mais Fede Álvarez n'est pas seulement un génie de la mise en scène oppressante, avec lumières clignotantes et tension extrême à la clé : il est aussi un grand fan de la saga.
Cette qualité lui permet de trouver un équilibre parfait entre le fan-service, avec des clins d'œil évidents aux habitués de la saga, dont certains caméos, et le renouveau total.
Étrangement bercé dans une ambiance vintage, avec un petit charme à l'ancienne bienvenu, le film réussit là où 'Prometheus' avait échoué en 2012, en modernisant l'ensemble sans le dénaturer.
Ce nouveau film met ainsi en scène des personnages plus inexpérimentés, avec une dimension beaucoup plus initiatique que les précédents volets de la saga.
Les enjeux bénéficient d'un bon coup de neuf, avec même une profondeur politique dès l'introduction dystopique du film, relativement étonnante.
Mais cette volonté de rajeunir permet surtout de faire briller l'atout majeur du film : avoir trouvé une digne héritière à Ripley, elle qui a tant marqué la pop culture féministe, bien avant l'heure.
Érigée en héroïne dès les premières minutes, Rain est ainsi la nouvelle Ripley que l'on attendait tant, aussi badass et ingénieuse que l'on pouvait l'espérer.
Cette réussite tient beaucoup à l'interprétation subtile de Cailee Spaeny, qui nous avait déjà épatés cette année dans 'Priscilla'.
Pour l'accompagner, Fede Álvarez prend le parti de révolutionner également le camp des xénomorphes, avec des surprises stupéfiantes.
On ne vous en dit pas plus pour vous laisser tout le loisir de savourer ce parti pris savoureux.
Bien sûr, le film souffre tout de même de quelques faiblesses.
On pense notamment à l'utilisation d'un androïde au visage familier, dont les effets spéciaux frôlent le mauvais goût, à quelques erreurs de casting ou à certaines longueurs vers le début de cette épopée sanglante.
Mais ces détails semblent dérisoires face aux séquences iconiques que nous livre Fede Álvarez sur un plateau d'argent.
Préparez-vous à redouter la chair de poule comme jamais et à vous souvenir encore longtemps d'une scène sans gravité, qui pourrait bien rejoindre le panthéon des images mythiques.
Rassurez-vous : le film est bel et bien celui que l'on attendait.
Angoissant, horrifique, gore, intelligent : le nouveau opus de la saga de science-fiction coche toutes les cases d'une réussite.
Pendant deux heures, on est ainsi scotchés à notre siège, tant la tension nous accable à mesure qu'elle s'intensifie.
Paradoxalement, cette épopée dans l'espace redonne à la série culte tout l'oxygène dont elle avait besoin.
Le contrat est donc parfaitement rempli.