alors que son entourage me pressait de partir, il me retenait, je ne l'oublierai pas », nous confie-t-elle.

« Mais je suis sceptique sur ses capacités à poursuivre sa candidature.

Tout va dépendre de l'establishment.

» C'est-à-dire de Barack Obama, et surtout de la très influente Nancy Pelosi, qui fut à deux reprises « speaker » (présidente de la Chambre des représentants).

Celle-ci est une alliée de longue date de Joe Biden.

Mais c'est aussi une réaliste.

Elle constate que les donateurs annulent leurs contributions financières et multiplie les coups de fil à la Maison-Blanche pour convaincre le président d'abandonner.

Elle sait que sa défaite prévisible risque de se transformer en déroute pour le Parti démocrate aux élections législatives, qui ont lieu en même temps que le scrutin présidentiel.

Samedi 13 juillet, au casino Rivers, en Pennsylvanie : Jill Biden est l'invitée d'honneur du gala d'une association italo-américaine.

Après avoir raconté le périple de ses grands-parents italiens arrivés par bateau sur Ellis Island, elle vend le programme de « Joe » qui se « bat pour la classe moyenne ».

Mais le cœur n'y est pas.

Une heure plus tard, à cinquante kilomètres de là, un déséquilibré tire sur Donald Trump.

La campagne est suspendue.

Pour ne rien arranger, Biden attrape le Covid et doit se mettre en quarantaine.

On le voit monter péniblement les quelques marches de Marine One, l'hélicoptère