IRA, signée en 2022.

Cette loi mammouth autorise 369 milliards de dollars d'investissements dans la transition énergétique et la lutte contre les changements climatiques.

Pour Stephen Ansolabehere, professeur en gouvernement à l'université Harvard, le montant pharaonique et les effets du texte se manifestent déjà.

En se promenant sur les routes de la Nouvelle-Angleterre, on peut voir des panneaux solaires sur les toits.

Les bornes de recharge de véhicules électriques se multiplient, et en quatre ans, plus de 118 milliards de capitaux ont convergé aux États-Unis depuis que la loi a été signée.

Dans la dernière année de son mandat, Joe Biden a tenté d'asseoir son image verte, avec une flopée de règlements menée à toute berzingue par l'Agence de protection de l'environnement (EPA).

Un véritable tour de force, d'après le groupe militant Evergreen Action.

La mesure la plus marquante est peut-être celle qui force les centrales électriques au charbon à réduire leurs émissions ou à fermer.

Il a aussi rétabli en mars des règles de protection des espèces en péril, en partie démantelées par Donald Trump.

Désormais, l'appellation d'espèces en danger se décide sans avoir à considérer l'impact économique qui en découle.

Cependant, malgré ces efforts, Joe Biden n'a pas échappé aux compromis.

Bien qu'il ait prôné des objectifs ambitieux de réduction des gaz à effet de serre, c'est sous son mandat que la production nationale de pétrole brut a augmenté.

Avec l'approbation du projet Willow en Alaska, la multinationale ConocoPhillips pourra extraire jusqu'à 600 millions de barils de pétrole pendant son exploitation.

Joe Biden a également accordé davantage de permis d'extraction de gaz et de pétrole que l'administration Trump sur la même période.

L'IRA, bien qu'ambitieuse, a aussi fait quelques cadeaux aux géants du fossile, garantissant des forages dans le golfe du Mexique et incluant des subventions pour la capture et le stockage du carbone, un appui implicite à la survie des hydrocarbures.

Face à l'inflation, Joe Biden a libéré des réserves stratégiques de pétrole et a fait des concessions à l'Arabie Saoudite en 2022 pour que la production pétrolière augmente, afin d'influencer les prix.

Toujours écolo, Joe ? Les États-Unis, malgré une baisse des émissions l'année dernière et une tendance qui semble bien enclenchée, ne devraient pas respecter les cibles de l'Accord de Paris en 2030.

Joe Biden a-t-il été trop lent dans ses changements ou trop contradictoire dans ses signaux ? Le contexte politique actuel, un Congrès divisé — le Sénat est à majorité démocrate, mais la Chambre des représentants est républicaine — n'a certes pas aidé à accélérer les réformes.

Est-il encore trop tôt, tout simplement, pour trancher définitivement sur son héritage pour l'environnement ? C'est l'avis d'Henrik Selin, professeur à la Boston University, spécialisé dans la coopération internationale en environnement.

Nous nous disions qu'il suffirait que la population et les décideurs politiques soient informés, que les journaux et télévisions s'emparent du sujet, pour que les choses bougent.

En France et dans le monde, l'écrasante majorité des médias est désormais aux mains des ultra-riches.

Notre structure à but non lucratif, sans actionnaire ni propriétaire milliardaire, nous permet d'enquêter librement.

Personne ne modifie ce que nous publions.

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Du plus modeste au plus important, ils sont les garants d'un travail journalistique sérieux et indépendant, capable de faire avancer la cause écologique.

Voilà, j'espère que cette paraphrase vous convient ! ?