Il est évident pour Vladimir Poutine que la Mongolie est signataire du traité fondateur de la Cour pénale internationale (CPI).

Par conséquent, ce pays asiatique aurait dû l'arrêter en vertu de ce traité.

Cependant, plus de vingt-quatre heures après le début de sa visite officielle à Oulan-Bator, le président russe n'a toujours pas été arrêté.

À son arrivée lundi soir, un tapis rouge et une garde d'honneur étaient même présents pour l'accueillir.

La semaine dernière, le Kremlin déclarait n'avoir « aucune inquiétude », alors que la CPI et l'Ukraine rappelaient à la Mongolie son obligation de remettre le président russe entre les mains de la justice.

Mais ce pays asiatique se trouve dans une position délicate depuis le début de la guerre en Ukraine, en raison de sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie.

Lundi, des Mongols ont bien protesté contre la venue de Vladimir Poutine.

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avant d'être interpellés.

Cette visite est une victoire pour Moscou et un revers pour les Occidentaux.

Malgré le mandat d'arrêt et les sanctions, ils ne parviennent pas à isoler la Russie qui, depuis le début de la guerre, renforce ses liens avec les pays d'Asie.

Cet été, Poutine a entamé une tournée sur le continent, avec des escales en Corée du Nord et au Vietnam.

Mi-août, il était en Azerbaïdjan pour stimuler le transport de marchandises entre les deux pays — un moyen pour Moscou de contourner les sanctions.

De son côté, Kiev tente de consolider le soutien des Occidentaux.

La semaine dernière, une délégation ukrainienne a rencontré des responsables allemands, américains, français et britanniques à Washington, alors que Berlin prévoit de diviser par deux son aide militaire.

À Washington, le temps presse également.

Sans nouveau vote du Congrès, environ cinq milliards de dollars d'aide militaire risquent d'expirer d'ici au 30 septembre.