Macron met en scène une laborieuse « finale » pour Matignon**Le président Emmanuel Macron semble s'orienter vers un « profil politique » pour le poste de Premier ministre, avec les noms de Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, et de l'ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve qui circulent.

Un proche de l'Élysée plaisante en disant que cela pourrait être une blague.

Dans le camp présidentiel et au-delà, l'initiative de Macron est perçue comme un pari risqué, plaisante à moitié un ministre démissionnaire.

Cela fait cinquante jours que le président a accepté son gouvernement et douze jours qu'il a entamé des consultations avec différents camps politiques pour tenter de trouver un Premier ministre, sans succès pour l'instant, selon un proche de Macron.

Le président du Conseil économique, social et environnemental a été rapidement testé et écarté.

La stratégie de Macron est prise très au sérieux, car le pays est en crise.

Il est crucial de choisir la personnalité la plus apte à remplir cette mission dans les meilleures conditions.

Macron cherche l'apaisement au Parlement, mais les personnalités pressenties n'ont pas le profil de combattants prêts à guérir le pays.

Le futur Premier ministre sera là pour gérer les affaires courantes, à moins qu'il ne soit empêché par des blocages persistants, ce qui serait encore du temps perdu.

Cazeneuve et Bertrand représentent deux visages du même paradigme politique (européisme fédéraliste, néolibéralisme) et sociétal, et du même lobby.

Le député LFI, invité de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, a déclaré qu'il ne connaissait pas tellement l'Histoire et qu'il apprenait aussi.

Son entourage plaide l'ironie.

En commission des finances, le parlementaire proche de Jean-Luc Mélenchon a fait une allocution laborieuse, butant sur ses propres notes et s'embrouillant dans les chiffres sur la fraude fiscale.

Le Premier ministre s'est exprimé à huis clos face aux députés du groupe Ensemble pour la République, qui tenaient leurs journées parlementaires en région parisienne.

Les consultations doivent se poursuivre plusieurs jours à Matignon, où l'on dément tout « partage de noms » avec l'Élysée.

L'association marquée très à gauche avait épinglé l'essentiel de la macronie dans des procédures de corruption et de probité.

Après trois ans de purgatoire, elle vient de récupérer son agrément.

La magie olympique a de nouveau opéré sur les Champs-Élysées, avec un mélange de joie, de fierté, de reconnaissance et de bonheur.

Et si le nouveau Premier ministre, à la tête d'une « majorité minoritaire », s'appuyait sur les Français pour s'imposer politiquement ? Après un demi-siècle de vie politique, au cours duquel il a exercé toutes sortes de mandats, le Premier ministre prend place aux côtés d'un président arrivé en trombe au pouvoir.

L'essayiste et ancien député LR, longtemps côtoyé par Michel Barnier au RPR puis à l'UMP, prend acte de la capacité du Premier ministre à trouver des compromis au nom de l'intérêt général, mais s'interroge sur ses chances de réussite et la suite du quinquennat.

Le chef de l'État, qui ne s'est toujours pas exprimé sur la nomination de Michel Barnier à Matignon, entend cultiver une nouvelle posture.

L'essentiel pour le candidat déclaré à l'Élysée est de faire réussir les efforts de Michel Barnier pour constituer une coalition du centre et de la droite, condition d'une victoire sur Marine Le Pen en 2027.

Apparaître trop impatient risquerait de se retourner contre lui.

Déclaré en lice pour la présidentielle plus de deux ans avant 2027, le chef d’Horizons voit son espace politique disputé, à droite par le nouveau Premier ministre LR, Michel Barnier, et à gauche par son rival Gabriel Attal.

Il n’est plus possible d'invoquer les risques conjoncturels à court terme pour différer encore l’assainissement des comptes publics.