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République Française - Contenu Web à propos de Gerard Garouste
les Classiques et les Indiens.
On connaît les oppositions entre Classiques et Modernes, Anciens et Modernes, Apolliniens et Dionysiaques, Idéalistes et Réalistes, mais pas entre Classiques et Indiens.
Que pouvait signifier ce rêve ? Est-il possible que cet homme ait passé sa vie à essayer de traduire ce rêve à travers ses œuvres, de toile en toile, de peinture en peinture ? Est-ce la clé de ces formes qui se déforment, se distordent et s'allongent, de ce réel comme irréel, ou peut-être plus réel que le réel, qu'il nous donne à voir aujourd'hui en tant que l'un des plus grands peintres français ? Mais ne nous précipitons pas.
Il y a eu d'autres chocs dans sa vie que ce rêve.
Un père antisémite, violent et collaborateur, qui s'est enrichi avec les biens spoliés aux Juifs.
Mon père, ce salaud, mais dont il est quand même le fils, et qui l'a quand même aidé.
À sa manière, inquiétante et bizarre.
Mais quand même.
Et puis tant d'autres pères, tant d'autres chocs : Velázquez et Duchamp ; Le Tintoret et Dubuffet.
La conversion au judaïsme, cet autre art de l'interprétation, guidé par la sagesse de rabbins philosophes à la barbe grise, comme Philippe Haddad.
Le choc de la folie aussi, ou des menaces en tout cas, diversement nommées selon les époques : maniaco-dépression, bipolarité, délire.
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Mais n'est-ce pas encore une question d'interprétation ?Alors, posons une question à celui qui est aujourd'hui Immortel, dont ses amis – de Patrick Modiano à Jean-Michel Ribes – se sont bien moqués lorsqu'il a revêtu l'habit vert des Académiciens.
Lui l'Intranquille, lui l'Indien au milieu des Classiques, l'ancien cancre qui ne savait que dessiner, et qui décora un temps le Palace à la demande du roi de la nuit, le voici sous la Coupole.
Et le voici, à qui le Centre Pompidou consacra une grande rétrospective en 2002, le voici aussi pour notre plus grand bonheur sous le soleil de Platon, dans la caverne de France Inter, pour nous aider à répondre à cette étrange question : faut-il se méfier de la beauté ? Oui, en particulier dans la peinture classique, répond Gérard Garouste.
Il cite notamment les différentes interprétations du polyptyque des peintres de la Renaissance Matthias Grünewald et Nicolas de Haguenau, aujourd'hui exposé à Colmar, dont on disait à l'époque que, quand on ouvrait ses différents volets, des miracles se produisaient.
Certes, comme l'écrivait Baudelaire, mais, souligne Garouste.
Il prend l'exemple du kitsch : ses premiers contacts avec l'art remontent au pensionnat où il fut envoyé enfant, par un père antisémite et violent.
Placé en pension, à Jouy-en-Josas, il côtoie Patrick Modiano, Jean-Michel Ribes, Michel Sardou, mais aussi des fils d'artistes, de chefs d'orchestre et des peintres Fautrier et Chagall.
Un univers qui s'ouvre à lui, et suscite beaucoup de questions.
Plus tard, il se tourne vers la religion juive et le Talmud.
L'enfant timide, cancre à l'école, qui gagnait déjà la reconnaissance de ses camarades en leur faisant leurs dessins pour la fête des Mères, commence à se révéler en arrivant aux Beaux-Arts, après avoir raté le bac.
Des angoisses qui, adulte, conduisent au diagnostic de 'bipolarité' et à plusieurs séjours en hôpital psychiatrique.
Mais celui que les designers surnomment 'le Loup-Garou' récuse le cliché de la proximité entre la folie et la créativité.
Jusqu'au 1ᵉʳ septembre 2024, à Dinard, propose un dialogue entre l'œuvre de Gérard Garouste, celle de son épouse, la designeuse Elisabeth Garouste, mais aussi celles de jeunes artistes accueillis dans leur association, La Source, une fondation qui aide les enfants en difficulté à s'en sortir grâce à l'art.
Ce qui compte le plus aujourd'hui pour lui à travers cette association, c'est.
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---J'espère que cela vous aide ! ?